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Les paysages de la Dordogne

La Dordogne, une région de la France dont j’entends beaucoup parler dans le domaine viticole. C’est aussi l’une de mes autres nombreuses passions. Ce stéréotype en tête, me voilà en train de descendre de l’avion à Bordeaux pour embarquer à bord d’un train à destination de Bergerac. Durant le trajet, les paysages s’alternaient entre forêts et côteaux de vignes, et c’est en voyant ceci que je pris conscience que mon stéréotype est faux et que la Dordogne regorge de secrets et de richesses bien gardés. 

La ville de Cyrano de Bergerac

Bergerac est une très belle ville à taille humaine où j’ai apprécié m’aventurer dans les ruelles pittoresques mais aussi dans son marché. Son marché courrait dans les nombreuses ruelles adjacentes à son église et à sa place principale, les étals des commerçants étaient bien achalandés de fruits, de légumes mais aussi de gadgets, souvenirs et vêtements en tout genre. En arpentant ces allées, je m’émerveillais au fil des étals, elles me rappelaient mes douces vacances d’été passées avec mes parents à Guillestre où un marché semblable à celui-ci avait lieu tous les lundis matins. D’un pas détendu, je poursuivais mon chemin afin d’arriver jusqu’aux berges de la ville. C’est ici que je me suis laissée séduire et embarquer à bord d’un bâteau typique de la région : une gabare. Excitée à l’idée de pouvoir prendre les berges en photo me permettant de retracer ainsi tout le parcours effectué, j’ai choisi la meilleure place de l’embarcation : à l’arrière du bâteau. Durant toute la visite, j’ai photographié toute la faune et la flore si dense et riche sans oublier toutes les statues de Cyrano de Bergerac installées à différents endroits stratégiques de la ville. Après cette visite, un petit verre de vin de la région était le bienvenu.

Le château de Monbazillac 

Perché sur une colline et perdu au milieu de coteaux de vignes, le château de Monbazillac est parfaitement situé pour bénéficier du soleil toute la journée mais aussi pour faire de belles photos de la plaine.

 

Au château, deux possibilités se sont présentées à moi : la visite de son intérieur et la dégustation de vins issus des coteaux adjacents à ce dernier. En fin stratège que je suis, j’ai décidé de commencer par la visite afin de garder les idées claires avant de faire plaisir à mes papilles et mon délicat odorat. 

Le Château de Bridoire

Perdu dans un vallon de verdure, le Château de Bridoire est animé par des membres d’une association du même nom. Passé les portes de ce dernier, j’ai été agréablement surprise par l’entretien et la mise en avant des bâtiments. Tout le long de la visite, j’ai voyagé à travers le temps. Curieuse, un escalier en colimaçon, en pierre a attiré mon attention. N’ayant pas pu résister, j’ai décidé de l’emprunter. Les marches étaient étroites, je pouvais à peine poser une partie de mes pieds. Une fois arrivé en haut de l’escalier, des émotions m’ont envahi successivement : la peur et la joie. En effet, je suis arrivée tout en haut d’un donjon où logeaient des pigeons que j’ai fait fuir et un faux squelette qui m’attendait de pieds ferme. Pour me remettre de mes émotions, j’ai terminé la visite en jouant à des jeux d’habilité conçus pour les enfants de l’époque. 

Les décors cinématographiques de Sarlat 

Lorsqu’on m’a annoncé qu’aujourd’hui j’allais visiter la ville de Sarlat, un sentiment d’étonnement a jaillit en moi, suivi de la réflexion suivante : personne ne m’a jamais parlé de cette ville à visiter…est-ce vraiment intéressant ? Voulant croire que je me trompais, j’ai pris mon sac à dos et mon appareil photo et je suis partie explorer cette ville. Descendue du train, me voilà plongée dans les rues de Sarlat. Ne comprenant pas au début que je me situais dans le quartier moderne de Sarlat, je me disais que j’aurais dû suivre mon intuition. Après avoir marché plusieurs longues minutes, me voilà enfin arrivée dans le quartier historique de Sarlat. C’est à ce moment-là que tous mes préjugés ont disparu pour laisser place à l’émerveillement et l’excitation. Au fil des rues en pavés que j’empruntais, je découvrais des bâtiments regorgeant d’histoire et de secret comme la statue d’un jeune homme dont le regard est posé sur l’entrée principale du marché couvert de la ville, ainsi que les formes creusées dans les façades des bâtiments qui servaient à l’époque à entreposer des lampes à huiles pour éclairer les rues à la tombée de la nuit. Sans oublier la Place de la Liberté où il faisait bon se restaurer avec un bon repas du terroir. Et avant de repartir, faites comme moi, n’oubliez pas de faire un vœu et de jeter une pièce dans la fontaine cachée derrière la Place des Oies

Les ruelles pittoresques de Saint Emilion 

Quand on me parle de Saint Emilion, tout de suite, mon conscient fait le rapprochement avec celui du vin. Oui, oui, les vins onéreux du Domaine de Saint Emilion mais si agréables en bouche. De passage dans la région, il était pour moi inévitable d’aller y faire un saut : ce fut une sacrée expédition ! Toutes les ruelles parcourues étaient en pente et faites de pavés en pierres, heureusement que j’étais bien chaussée. Arrivée devant l’église du village, j’ai posé mon regard sur cette dernière durant plusieurs minutes. Sa hauteur, ses proportions m’intriguaient, je sentais qu’elle cachait un secret bien gardé. Empruntant les escaliers menant à un panorama à 180° sur les toits du village, j’ai compris que l’église était un monument à visiter. Après avoir fait quelques clichés de ce panorama, je me suis empressée d’acheter mon billet pour visiter l’église. Très concentrée sur le discours tenu par le guide et le décor qui m’entourait, j’ai failli rater les premières marches d’un escalier qui m’a emmené sous la partie visible de l’église. C’est alors que j’ai découvert une immense église souterraine dont les fondations, les piliers et les murs ont tous été sculptés, taillés par l’homme à la main. J’en suis restée bouche bée. 

Mes expéditions menées quotidiennement pendant une semaine dans les lieux plein d’histoires, de secrets et de souvenirs m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses sur une région que je ne connaissais pas et dont j’ignorais l’importance du patrimoine conservé. Si j’avais une leçon à retenir de ce séjour c’est de rester ouvert à toute proposition et de ne jamais camper sur ses positions et avis. C’est ainsi que l’on grandit et devient plus sage.

© Les aventures du photographe randonneur - Elodie LEFEVRE

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