Bergerac, la ville de Cyrano qui cache bien son jeu !

Il y a quelques années, à la fin de la période estivale, moi, Elodie, photographe randonneur était partie à la découverte de la Dordogne. Pendant mon séjour, je m’étais arrêtée dans la ville de Bergerac, cachée au milieu des vignes des différents domaines des environs notamment celui de Monbazillac, où les habitants mènent une vie de village avec son marché hebdomadaire et ses ruelles pittoresques.

Une vie de village au sein d’une ville

Lorsque j’ai commencé à arpenter les rues et ruelles de Bergerac, j’ai ressenti une véritable convivialité sûrement due à une vie de quartier omniprésente. Celle-ci est encore plus renforcée les jours de marché. Sur la place principale, devant l’église, des étals, achalandés de fruits et légumes frais, étaient à peine dressés que les habitants s’empressaient de se saisir de ces derniers. Je les comprenais tellement : les fruits étaient si juteux et sucrés en cette fin de saison. Avec du recul, j’avais l’impression d’être face à un tableau d’art vivant. C’était beau, j’étais remplie d’une nostalgie mélancolique me rappelant mes vacances d’été passées dans les Hautes Alpes. Continuant mon expédition dans les ruelles de Bergerac, j’ai croisé de nombreuses statues à l’effigie du célèbre Cyrano de Bergerac, toutes aussi originales et différentes des unes des autres. Tandis que les habitations me rappelaient les maisons à colombage d’Alsace. En effet, les façades de certaines étaient également composées de bois plus ou moins travaillé et de pierres à l’état brut tout comme les rues qui étaient entièrement faites de pavés. Un vrai charme d’authenticité régnait et encore plus avec des arbres et de la végétation qui venaient sublimer le tout. Au détour d’une rue, je suis tombée sur le port de Bergerac dont le décor m’a encore plus charmé quand j’ai vu ces embarcations typiques de la région : les gabares.

Visite des alentours en embarcation traditionnelle

A peine arrivée sur le port de Bergerac et ayant aperçu au loin de drôles d’embarcations typiques de la région : des gabares, je n’ai pas pu m’empêcher de monter à bord. Après avoir pris place à bord d’une gabare, j’ai pu remonter le fleuve de la Dordogne pour poser un autre regard sur la ville de Bergerac et admirer la végétation qui l’entourait tout en écoutant d’une oreille l’histoire contée par le capitaine de bord. L’appareil photo en main, je prenais le moindre élément en photo que ce soit des bâtisses, l’eau, la végétation ou les animaux. La plupart était des canards et de splendides oiseaux dont j’ai perdu le nom. L’eau était très calme, aucun mouvement à l’horizon sauf ceux du bateau. Je pouvais ainsi prendre en photo des reflets parfaits de la terre se reflétant dans l’eau. J’ai adoré cette balade sur l’eau. Les gabares, de par leur forme, m’ont fait retomber en enfance. Avec leur grande voile triangle en tissu toilé et leur coque en bois foncé, j’avais l’impression de prendre place à bord d’un bateau de pirate ! Il ne me manquait plus qu’un chapeau, un cache œil et une épée et je me serais prise au jeu…

De retour sur la terre ferme, je poursuivis mon chemin dans une maison du terroir, où le savoir-faire de la viticulture était mis à l’honneur. Durant toute la visite, je fus émerveillée : tous mes sens étaient en éveil et pour une amatrice des bonnes choses, ça valait le détour. Je ne vous en dis pas plus, rendez-vous sur place pour vivre ces expériences par vous-même ! En attendant, n’hésitez pas à consulter mes aventures en Dordogne.